Fils de Temüdjin

Fils  de Temüdjin

Vie de Chinggis Khaan 1

Vie de Chinggis Khaan 1

 

Extrait d’un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


 

 

Gengis Khan: mongol : Чингис Хаан [Cinggis qan],

né vers 1155[2] et mort en 1227 dans le district de Qingshui, fut le premier dirigeant (Khan) mongol et empereur (Khagan) de l'Empire mongol.

 

Temüdjin ou Temüjin (mongol : Тэмүжин) dans le clan Bordjigin, il utilisa
son génie politique et militaire pour unifier les tribus turques et mongoles de l'Asie centrale et ainsi
fonder son empire, le plus vaste empire contigu de tous les temps[3].

 

Gengis Khan est une figure légendaire et fortement respectée en Mongolie, où il est vu comme le père de la nation.

Cependant, dans beaucoup de régions de l'Asie et du Moyen-Orient, lui et ses successeurs

ayant été responsables de nombreuses guerres et conquêtes entraînant la mort de dizaines de millions de personnes, il représente un conquérant impitoyable et sanguinaire[4].

 

Avant de devenir khan puis khagan, Temüdjin unit plusieurs tribus nomades de l'Asie de l'est et de l'Asie centrale sous une nouvelle identité commune en tant que
« mongoles ». Commençant par l'invasion de la dynastie des Xia occidentaux et de la deuxième dynastie Jin en Chine du nord puis par de nombreuses conquêtes dont l'Empire des Khwârazm-Shahs en Perse, les Mongols dominèrent l'Eurasie et y changèrent radicalement la démographie

et la géopolitique.

Gengis Khan régna sur une majeure partie de l'Asie, incluant la Chine, la Russie, la Perse, le Moyen-Orient et l'Europe de l'est. Après sa mort en 1227, ses fils et petit-fils ont dirigé et développé l'empire pendant plus de
150 ans. Son petit-fils, Kubilai Khan, devint le premier empereur de la dynastie Yuan en Chine.

 

Biographie

Naissance

 

Il y a très peu d'informations vérifiables sur Gengis Khan avant qu'il ne commence ses conquêtes. Les quelques sources sur cette période ne sont pas toujours en accord. Fondées sur des légendes transmises par ses biographes, les jeunes années du futur conquérant sont difficiles à cerner.


La région qui a vu naître Temüdjin est une région d'Asie centrale couverte de steppes.

Initialement prénommé Temüdjin (du turco-mongol temür, tömör : fer, le « plus fin acier »), il est né vers 1155 ou plus tard (1162 ou 1165)[5] dans une tribu mongole près de la province de Hentiy, à proximité de la montagne Burkhan Khaldun, non loin de l'actuelle capitale de la Mongolie, Oulan-Bator.

L’Histoire secrète des Mongols indique que Temüdjin est né en tenant un caillot de sang dans son poing, ce qui, dans le folklore mongol traditionnel, est une indication que l'enfant est destiné à
devenir un grand chef.

Temüdjin est le fils aîné de Yesügei, le chef du clan des Qiyat de la tribu Bordjigin[5] (mongol : Боржигин). Il était le vassal de Toghril, le chef des Kereyit[5]. Yesügei est également le
petit-fils de Khabul Khan. La mère de Temüdjin, Hö'elün, épouse principale de Yesügei, fut enlevée de la tribu Merkit[5].

Selon l’Histoire secrète des Mongols, Gengis tient son nom d'un chef de clan tatar que son père venait de capturer. Le nom suggère également que sa famille ait pu être des descendants d'une famille de forgerons.

À sa naissance, les quarante clans mongols sont déchirés par des guérillas intestines et divisés face à leurs parents et rivaux, Turcs et Tatars. Comme beaucoup d'autres tribus, ils étaient nomades.

Puisque son père est un chef de clan, de même que ses prédécesseurs, Temüdjin est d'origine noble. Cette position sociale, relativement plus élevée, lui servira lorsqu'il demandera le soutien d'autres tribus.

Néanmoins, le mythe lui attribuera comme ancêtres un loup gris-bleu, une biche brune et « Alan Qo'a », une femme fécondée par un rayon de soleil[5].

 

Enfance

À neuf ans, en 1164, il est fiancé à Börte « La Céruléenne »[5], du puissant clan des Khongirats et doit vivre auprès de sa belle famille afin qu’il gagne par son travail, selon la coutume, le prix de sa fiancée. La même année, il aurait tué un ours à mains nues.

Son père meurt peu après, empoisonné dans la steppe lors d’un festin partagé avec les Tatars[5]. Temüdjin étant alors trop jeune, le clan ne se soumet pas à lui et c’est le clan des Tayitchiout (Taïdjioutes) qui s’empare du pouvoir. Ils excluent la veuve de Yesügei et ses quatre enfants (les trois frères et la sœur de Temüdjin)[5].

Il passe les années suivantes avec sa famille en suivant le mode de vie des nomades.

Capturé un jour par la tribu rivale des Tayitchiouts et par leur chef Targutaï, il réussit à s'échapper peu de temps après avec l'aide d'un de ses ravisseurs. Pendant ces années de misère, se battant pour manger[5], Temüdjin et son frère Kassar tuent leur demi-frère Bekter.

Petit à petit, il reconstitue un patrimoine.

Le fort caractère de Temüdjin lui permet d'avoir des amis fidèles dont Bo'ortchu et Djamuqa, même si ce dernier finira par le trahir, et des ennemis[5].

Vers 1181, il épouse Börte, obtenant un statut social grâce à sa belle-famille, mais elle est enlevée par la tribu des Merkit[5]. Temüdjin, avec l’appui de Toghril et de Djamuqa, chef des Djadjirat, écrase les Merkit sur les bords de la Buura, affluent de la Selenga, et délivre sa famille.

Son premier  fils Djötchi naît en 1182, quelques mois après la libération de sa femme,
entretenant des doutes quant à sa paternité[5].

En 1184, Temüdjin a un deuxième fils Djaghataï, suivi deux ans plus tard par un troisième nommé Ögödeï, puis en 1193, un quatrième nommé Tului[6].

Temüdjin, que les historiens dépeignent comme grand, sec et musclé, est un farouche guerrier mais aussi un habile politicien, ce qui va lui servir dans sa tentative d'unification des tribus mongoles.

Sa renommée grandit et de nombreux jeunes gens avides d'aventures le rejoignent. Parmi eux, Bortchou, Djelmé, Djebé la Flèche, Subötai resteront toujours ses quatre chiens féroces.

 

Union des tribus

 

À cette période, les peuples nomades d'Asie centrale sont divisés et facilement manipulés par les peuples sédentaires dirigés par de puissants monarques, tels ceux de la dynastie Jin au nord de
la Chine[7].

Se forgeant de solides amitiés parmi les chefs des clans mongols, Temüdjin réussit, après une série de guerres et d'alliances mouvantes, à se faire nommer Khan vers 1195 ou 1197 par le qüriltaï (assemblée plénière)[5]. Son élection le brouille avec Djamuqa[5].

Gengis met rapidement en place des lois qui deviendront par la suite le Yasaq, un code politique et moral teinté de traditions ancestrales, qui servira de référence à ses successeurs[5].

En 1202, Temüdjin vainc les Tatars avant de dominer la Mongolie orientale puis centrale[6].

En 1206, un nouveau qüriltaï proclame Gengis empereur, prenant le titre de Tchingis Qaghan qui signifie en turco-mongol : « Souverain Océanique », ou plutôt « souverain universel »[5] (de Tchingis =« océan » (cf. mongol tengis et turc deniz : mer, océan) et Qaghan = « souverain », c’est-à-dire en mongol moderne : Ĉingis Xaan).

 Il est désormais connu sous le nom de « Gengis Khan ».

La Mongolie est née.

 

 

Fondation de l'Empire mongol

Dynastie des Xia occidentaux 
 

Entre 1206 et 1209, Gengis lance sa première campagne sur la Dynastie des Xia occidentaux après avoir envoyé son fils Djötchi soumettre une tribu du nord[6]. Cette conquête aboutit à un accord
de paix, l'empereur du Xia occidental reconnaît son infériorité et promet d'associer ses troupes à celles de Gengis en cas de besoin[5].

Diverses tribus se rallient spontanément à Gengis Khan comme les Qarluq et les Ouïghours dont l'alphabet, encore en usage de nos jours en Mongolie, est intégré[5]. Par la suite, suivent les Khitans et les Kara Khitaï[5].

 

Deuxième dynastie Jin

 

Cependant, la cible principale de Gengis reste la Deuxième dynastie Jin, tant pour des raisons de revanche que pour s'accaparer les richesses de la Chine du nord. La guerre est déclarée en mars 1211[5]. Malgré sa préparation, il est bloqué deux années près de la Grande Muraille mais en profite pour prendre la Mandchourie[5].

Victorieux en campagne, les Mongols voient leurs assauts repoussés dans la conquête des grandes villes jusqu'au développement d'armes de siège.

Il avance ensuite avec trois armées au cœur du territoire, entre la Grande Muraille et le Huang He. Après avoir dévasté le nord de la Chine et pris de nombreuses villes, il capture Pékin en 1215 mais refuse d'entrer personnellement dans la ville[5]. Ses successeurs y seront ensuitevaincus, mais pas avant 1234.

 

Kara-Khitans

Entre-temps, certains de ses adversaires se réfugient vers l'ouest et se cachent dans le royaume des Kara-Khitans (ou Qara Khitaï), pourtant allié occidental de Gengis.

Le Khan envoie Djebe, l'un de ses généraux, à sa poursuite par la conquête du territoire, qui, selon lui, conspirait contre-lui[5]. De population majoritairement musulmane mais sous la coupe des bouddhistes, les Mongols sont accueillis comme  des libérateurs[5].

En 1217, Gengis quitte la Chine, laissant son général Muqali en charge des régions conquises[6].

 

Khwarezm

 

En 1218, Gengis envoie des émissaires dans une province orientale du Khwarezm afin de parlementer avec le gouverneur. Ceux-ci sont exécutés. Gengis réplique en envoyant une force de
100 000 à 200 000 hommes et en pénétrant en Sogdiane[5]. Dès 1220, le Khwarezm est vaincu, Boukhara et Samarcande ou Samarkand sont occupées[6].

En 1221, il occupe Bactres (Balkh) et arrive jusqu'à l'Indus[6] où, près de quinze siècles auparavant, un autre conquérant, Alexandre le Grand, s'était arrêté en provenance de Grèce. Son petit-fils, Mütügen meurt à Bâmiyân[6].

 

Dynastie des Xia occidentaux et la Deuxième dynastie Jin
 

L'empereur du Xia Occidental (Xixia) ayant refusé de prendre part à la guerre contre le Khwarezm, Gengis lui promet un châtiment.
Alors qu'il est en Iran, le Xia Occidental et Jin s'allient contre les Mongols.

Avec le temps, Gengis prend l'avenir avec plus de considération et s'assure une sélection de successeurs parmi ses descendants.
Il choisit son troisième fils Ögödei comme héritier et établit une méthode de sélection de ses sous-chefs spécifiant qu'ils doivent provenir de sa descendance directe. Dans un même temps, il étudie les rapports de ses espions sur le Xia Occidental et Jin et prépare une force de 180 000 hommes pour sa nouvelle campagne.

En 1226, Gengis Khan attaque les Tangoutes sous le prétexte qu'ils hébergeaient des ennemis des Mongols. En février, il s'empare des villes de Heisui, Gan-zhou et Suzhou. À l'automne, il prend Xiliang-fu.
Un général de Xixia défie les Mongols dans une bataille près de la montagne Helanshan, mais son armée est vaincue. En novembre, Gengis mène le siège contre la ville tangoute de Ling-zhou puis traverse le Fleuve Jaune et anéantit le reste de l'armée tangoute.

Un alignement de cinq étoiles est observé le soir de cette bataille.

En 1227, il attaque la capitale tangoute et s'empare de Lintiao-fu en février. En mars, il prend

Xindu-fu et la préfecture de Xining. En avril, la préfecture de Deshun.

À Deshun, le général Xixia Ma Jianlong résiste aux Mongols pendant plusieurs jours et mène personnellement les attaques pour les maintenir en dehors de la ville. Ma Jianlong meurt peu après
sous les assauts des archers mongols.

Après avoir conquis Deshun, Gengis se dirige vers la montagne Liupanshan pour passer l'été.

Sur la montagne, il décrète que les Mongols ne doivent plus tuer aveuglément, conformément à la
parole qu'il avait eue un an auparavant, lors de l'alignement des cinq étoiles.

 

Mort
 

Gengis meurt des suites d'une chute à cheval lors d'une partie de chasse[5]. Il aura le temps d'exposer à son plus jeune fils, Tolui, les plans qui seront plus tard utilisés pour achever la destruction de l'empire de Jin.

Son corps est ramené en Mongolie. Sur le chemin du retour, son escorte tue tout témoin du cortège afin que le lieu de sa dernière demeure reste secret. Ce lieu n'ayant pas été découvert, le mausolée de Gengis Khan n'est en fait qu'un cénotaphe.

Le nouvel empereur de Xixia se rend aux Mongols. Les Tangoutes capitulent probablement le 12 août 1227[5], après 190 ans d'existence.
L'empereur tangoute et la famille royale sont exécutés.

 


 Article détaillé : Armée mongole.

Gengis Khan récupère et met en exergue les atouts des Mongols, ce sera la base des conquêtes mongoles. Mais Gengis Khan participe en de nombreux points au développement des stratégies

et des tactiques de combats.

L'armée repose sur un système décimal sans doute d'origine achéménides, le « tümen », les armées étant divisées en groupes de 10, 100, 1 000 et 10 000 hommes. Les liens étroits des clans mongols sont adaptés aux unités de combat, mettant l'accent sur le collectif avec les recrues au centre et les vétérans sur les ailes[14].

Dès 1217, Gengis s'intéresse au problème des attaques de places fortifiées. Aidés par des artilleurs chinois qu'il forme en corps d'armée, ils bâtissent progressivement les techniques qui feront d'eux de redoutables meneurs de sièges, en particulier grâce à l'utilisation de poudre à canon.

L'arc réflexe (très ressemblant à un arc recourbé), précis et maniable, est réputé être l'arc le plus efficace.

Les chevaux originaires des steppes sont endurants. Ils peuvent parcourir jusqu'à 100 kilomètres par jours en conditions optimales. Ils se nourrissent facilement avec ce qu'ils trouvent. Les campagnes d'hiver sont préférées, les chevaux étant reposés et rassasiés.

Les soldats disposent de plusieurs chevaux, généralement au moins trois, afin d'avoir une monture fraîche toujours disponible.

La tactique, loin des clichés de hordes barbares, est très travaillée.

Évitant les grands affrontements, ils préfèrent le harcèlement pour démoraliser.

Ainsi, une technique appliquée est la charge directe avec un repli avant le contact simulant une fuite, les ennemis se lancent de manière désordonnée à la poursuite des fuyards en rompant la formation. Une fois arrivés sur un terrain favorable, les cavaliers mongols décochent des flèches
par-dessus leur épaule, décimant les adversaires. Cette technique de tir sera
appelée « flèche de Scythe ou du Parthe ».

 

Gengis Khan comme symbole de la Mongolie 
 

Gengis Khan a longtemps été énormément respecté par son peuple pour ses victoires militaires

et son association avec la culture et les systèmes politique et militaire mongols.

Durant la République populaire de Mongolie, il deviendra un symbole encombrant. Gengis Khan et les Mongols étaient des sujets sévèrement réprimés par un gouvernement qui craignait probablement un regain de ferveur nationaliste. Par exemple, en 1962 la construction d'un monument sur son lieu de naissance et une conférence en son honneur mena à des critiques de la part de l'URSS et le licenciement de Tömör-Ochir, un secrétaire du Comité central du Parti révolutionnaire du peuple mongol.

Quand la démocratie est instaurée en Mongolie après la révolution démocratique du début des années 1990, le souvenir de Gengis Khan et l'identité nationale mongole virent un renouveau ; Gengis Khan lui-même deviendra la figure centrale de cette identité. Il n'est pas rare d'entendre
les Mongols appeler la Mongolie « la Mongolie de Gengis Khan », eux-mêmes « les enfants de Gengis Khan » et Gengis Khan « le père des Mongols », surtout les plus jeunes.

Beaucoup de choses sont nommées en son honneur : produits, rues, immeubles, parcs...

On peut voir son portrait sur des bouteilles de boisson alcoolisée ainsi que sur les billets de 500, 1 000, 5 000 et 10 000 tögrög.

Le principal aéroport du pays, près de la capitale, Oulan-Bator, fut rebaptisée « aéroport
international Chinggis Khaan », de grandes statues le représentant ont été érigées devant le parlement[18] et près d'Oulan-Bator.

Il y a un débat continuel sur la sur-utilisation de son image et la crainte de la voir banalisée. La Mongolie le voit comme une figure centrale de la fondation de la nation mongole et comme le socle de l'idée de la Mongolie comme pays.

Aujourd'hui, Gengis Khan est largement reconnu comme l'un des leaders mongols les plus grands, les plus légendaires et les plus aimés. On le croit responsable de l'émergence des Mongols en tant qu'identité ethnique et politique, ainsi qu'à l'origine de l'écriture mongole et de la yassa, premier code juridique mongol.

Il y a une incompréhension sur la perception de sa brutalité, les Mongols croyant souvent que les documents historiques, écrits pour la plupart par des non-Mongols, sont injustement trop sévères envers Gengis Khan, exagérant sa barbarie et ses massacres et minimisant son rôle positif. Il renforça beaucoup de traditions mongoles et offrit la stabilité et l'unité aux Mongols à une époque très incertaine dû à des facteurs internes et externes.

 

En Chine

 

La République populaire de Chine considère Gengis Khan comme un héros national chinois.

Pour justifier ce point de vue, on affirme le plus souvent qu'il y a plus de Mongols habitant la Chine que partout ailleurs, y compris en Mongolie.
On affirme aussi que son petit-fils, Kubilai Khan, fonda la dynastie Yuan qui réunifia la Chine. Toutefois,les historiens (en particulier les Occidentaux), dressent une image contrastée de Gengis Khan en Chine. Car si ses descendants réussirent à conquérir militairement la Chine, il y eut aussi beaucoup d'œuvres d'art et de littérature le louant comme un grand leader militaire et un génie politique. En tout cas, les Mongols ont laissé des traces importantes et durables, quoique
discutables, sur les structures sociales et politiques chinoises.

 



13/10/2011
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